L'occupation
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Août 1940, France. Une petite ville du Doubs, à la limite entre la Zone Libre et la Suisse, a vu sa vie basculer après l'arrivée d'une garnison allemande.
 
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 Le contexte

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L'Histoire
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MessageSujet: Le contexte   Le contexte EmptyLun 17 Mar - 19:34

L'occupation


"Les Boches arrivent! Ils arrivent!"

     2 juillet 1940. Les cloches de Saint-Junien se mirent à retentir dans toute la ville, confirmant définitivement les rumeurs. Tout le monde arrêta sa besogne : il fallait partir, et vite.
     La peur monta rapidement au sein de la population, une peur palpable, animale, qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus: et si ce qu'on disait sur les Fritz était vrai? Nos maisons seront-elles donc pillées, détruites et nos femmes violées? Non, on ne pouvait prendre le risque de rester. Il fallait partir.
     Et en quelques minutes, ce fut l'anarchie. Les gens couraient dans les rues, les maisons, partout, pour rien. Le fond sonore du bourdon était couvert par les cris de ceux qui cherchaient des êtres aimés pour se rassembler. Il fallait partir. Chacun emportait ce qu'il pouvait pour la route, puis les portes étaient fermées, et tout était laissé derrière soi. Tout.
     C'est ainsi qu'une longue file de vélos, de charrettes, d'hommes, de femmes et d'enfants s'étala sur la route du Sud, fuyant cet ennemi encore invisible.

     Il fallait partir.

     Mais pour aller où ? La France avait de toute manière perdu, elle ne se battrait plus pour chasser l’envahisseur. Ce constat était tel un plat qui avait le goût de l’amertume et le fumé de la lassitude. Une lassitude sournoise, latente, qui vous fait regretter vos biens, votre lit, votre vie monotone et finit par vous faire perdre toute envie de fuir. Et puis de toute manière, sera pareil partout, n'est-ce pas ? Alors, autant rentrer...si on doit être traité comme des chiens, autant que ça soit chez soi. Et puis, les vaches, qui va s'en occuper ? Et la maison? Les volets ne sont même pas fermés!
     C'est ainsi que petit à petit, et au bout de quelques jours seulement, les gens revinrent à Saint-Junien. Ils découvrirent alors cette armée allemande, celle-là même qui avait défait nos braves soldats en moins d'un an. Ils étaient jeunes, beaux et bien fiers dans leurs uniformes vert de gris.
     L'exode était fini. L'occupation commença.

     Nous sommes fin Août 1940, cela fait à peine deux mois que Saint-Junien est occupée par une garnison allemande. Les masques sont tombés, ce n'est pas l'armée de sauvages qui avait été promise. Pourtant, doit-on croire ses allemands qui se doivent d'être "korrekt" avec la population française ? Après tout, comment vivre sereinement avec toutes ces nouvelles règles, très strictes, et ces restrictions de plus en plus pesantes ? Et puis, les sursauts de violence et les tensions de leur part ne sont pas si rares. Certains diront que tout cela est du à la localisation de Saint-Junien, celle-ci étant la dernière ville avant la Suisse et à quelques kilomètres de la zone « libre ». Cette proximité multiplient en effet les possibilités de marchés noirs, de passages clandestins et d'actes de résistance... car même s'il semble que la plupart des habitants se plient et acceptent à contre cœur toutes ces nouvelles mesures, il paraît que d'autres, dans l'ombre, œuvrent avec leurs moyens pour leur mener la vie dure. On parle même d'un réseau de résistance naissant...

     Et vous, qui serez-vous ?
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